L’équipe constituée de spécialistes surentrainés était prête à l’action.
Déterminés, les quatre hommes connaissaient leurs rôles et le scénario à la perfection : extirper une 2CV (code : Orange) du site de Verberie, la descendre dans la base secrète des Barres, puis remonter 2 autres véhicules sur le terrain de reconstruction (la Bleue, et la Raid) afin de les rendre opérationnels au plus tôt.
La première partie de la mission consistait à positionner Orange en situation de départ rapide.
Il fallut manipuler avec délicatesse pas mal de matériel et autres 2CV pour pouvoir la charger sur le porte véhicule.
Le chef du Bureau alias Le Prez et l’allié local J25, de la tribu des Téflons, étaient sur place, favorisant grandement la bonne marche des choses.
Lionel, membre du régiment d’élite des Canards Sauvages, était le leader de cette périlleuse épopée. Son expérience à patauger dans les situations les plus canardesques, sa vue perçante, surtout de nuit, et son aptitude à se fondre dans la population Berrichonne faisait de lui le meneur idéal.
M’rick, était en charge de la coordination de ses propres mouvements, ce qui n’est déjà pas une mince affaire en soit.
L’orange se révéla avoir assez souffert de sa vie sur le terrain, plus que dans la mémoire du palmipède enragé : les pneus éclatés et pourris, la caisse assez biodégradée, la colonne de direction pendante, le sauvetage s’annonçait plus compliqué que prévu.
Heureusement, son solide châssis était en bon état et laissait présager un transport sans trop de perte de morceaux.
Le plateau fut rangé pour la semaine en position d’extirpation programmé pour le vendredi suivant.
Le timing devenait primordial pour le reste de la mission.
Le départ était donné pour Vendredi 17h00 (lire Dix Sept heure zéro zéro en langage baroudeur).
Le départ fut décalé d’abord à 17h30 (lire dix-sept heure trente, car trois zéro, ça fait naze), puis 18h00 (lire comme vous voulez, ça me fatigue), pour finalement partir vers 19h00, donc à l’heure avec 2 heures de retard …
Lionel décida de passer par Senlis – Meaux – Melun – Fontainebleau (itinéraire dit du « P’tain, c’est long ! ») pour contourner Paris et ses bouchons du vendredi soir.
La deuxième équipe était constituée de Benko et de Gligli. Elle devait partir le samedi matin pour rejoindre sur place la première équipe. Finalement, elle décida de partir le vendredi vers 20h06, presque comme sur le plan. Ce qui pour la suite se révéla judicieux !
Grâce à une moyenne plus élevé de Benko, et un choix d’itinéraire finalement discutable, les 2 équipes se retrouvèrent discrètement sur l’aire de repos du jardin des arbres, sur une A77 assez peu fréquentée, pour une pose gastro bienvenue (Yabon la terrine ! Dommage, ça manquait de pain je trouve). Finalement, nous arrivâmes vers une heure du matin à la base.
Un léger apéro jusque 3 heures du matin clôtura la première partie de la mission (il reste de la téquila ?).
Le lendemain, vers 7h00, le réveil sonna pour annoncer une journée bien remplie : d’abord, sortir les véhicules de la grange, désaccoupler la bleue de son châssis actuel, la remonter sur un châssis d’Ami Super (à l’Egyptienne), rassembler les morceaux de la raid (caisse, châssis, portes, capot, malle, etc.), tout remonter, et faire la liste des trucs à oublier (ça c’est long !). Monter les véhicules sur les plateaux, ranger la grange et faire la vaisselle à cause du WAF. Le tout accompli sous un soleil heureusement présent !
Vers 15h30, les 2 équipages étaient enfin prêts à prendre la route (pour un départ qui aurait normalement dû avoir lieu vers 14h, toujours nickel niveau planning).
Bref, à 16h00 … les 2 voitures prirent la route du retour.
Après une heure et demi de route, une première pose s’imposa, lorsque Gligli, prit d’une crise de Taz (maladie de Tasmanie), aperçu un panneau Emmaüs, où il put récupérer des couvertures pour sa cochonne (pour les détails, s’adresser au protagoniste).
Toujours dans un état Tazmanien, il décréta être capable de faire l’aspi à Picasso, enfila son équipement de pilote et il fallut la force de persuasion de ses trois collègues pour l’empêcher de faire la route dans la raid (toujours posée sur le plateau, rappelons-le).
Tandis que les 2 équipages se rapprochait de la capital, le temps se dégradait, la pluie et la circulation augmentaient, bref … le bordel ! Une seconde pause fut décidée pour prendre un café salvateur.
La traversée de Paris se fit sans trop de difficultés compte tenu de la météo, sauf lors d’un passage à gué sur l’A3, un truc de dingue, transformant Benko en moulin à huile : avec une olive il aurait pu faire trois litres, et franchement, à sa place, on aurait tous fait de la concurrence à Puget !
A l’arrivée, à plus de 22h00, le Prez accueilli les équipages. Les deux voitures furent rentrées dans le local, tandis qu’une nouvelle 2CV (Deuch’à Pierre) prit place sur l’un des deux plateaux (non, ce n’était pas sur le plan).
La mission de Benko et Gligli s’achevait là. Après tous s’être fraternellement salués, les 2 héros repartirent vers leurs foyers.
Le plateau nouvellement chargé fut garé à l’Elysée (maison du Prez) pour repartir vers sa destination finale, dès le dimanche matin.
Une livraison rapide fut réalisée le dimanche à 09h30 et le plateau vide retourna vers 10h30 à Verberie.
Vers 19h00, les Téflons (H&J25) accompagné du Prez (toujours là, celui-là !) et de M’rick, rechargèrent le plateau de pièces et finirent par le stocker à sa place.
La mission s’achevait enfin sur un plein succès grâce à la bonne volonté de tous les protagonistes !
Un GRAND MERCI à tous !!!
A paraître : Mission Raidasidoyoyo